La préhabilitation peut avoir de nombreux bénéfices financiers et médicaux pour les hôpitaux et les patients. Elle peut aider à réduire les coûts de soins à long terme, améliorer la santé des patients et leur qualité de vie, et accélérer leur récupération. Malgré tout, elle nécessite un investissement en temps et une coordination pluridisciplinaire qui peut se relever difficile.
En France, il y a environ 1,2 millions de chirurgies lourdes et environ 30% des patients ont des complications. Sur ces 30%, on estime à environ 50% la part des complications évitables. Cela représenterait un coût total évitable d'environ 900 000 000 euros par an.
La préhabilitation chirurgicale est un ensemble de techniques et de interventions médicales qui visent à préparer le patient à une chirurgie en améliorant sa condition physique et mentale avant l'intervention. Cela peut inclure des programmes d'exercice physique, des modifications de l'alimentation et de la nutrition, des injections de fer, un sevrage tabagique, un traitement de l'apnée du sommeil, ainsi que des conseils psychologiques pour aider le patient à gérer le stress et l'anxiété liés à la chirurgie. L'objectif de la préhabilitation chirurgicale est d'aider le patient à se remettre plus rapidement de la chirurgie et à réduire les complications péri opératoire. Par exemple, un patient qui se prépare à une chirurgie cardiaque pourrait suivre un programme d'exercice physique sous la supervision d'un professionnel de la santé pour améliorer sa condition physique ou demander un programme personnalisé pour se sevrer avant l'intervention ce qui peut aider à réduire les risques liés à la chirurgie.
Il est important de noter que la préhabilitation chirurgicale n'est pas recommandée pour tous les patients et tous les types de chirurgies. Elle est généralement utilisée pour les chirurgies lourdes et "intermédiaires" et les patients ayant des conditions médicales préexistantes, comme l'obésité, le diabète, l'anémie ou les maladies cardiaques, qui peuvent augmenter les risques liés à la chirurgie.
En outre, la préhabilitation chirurgicale doit être adaptée à chaque patient en fonction de ses besoins et de sa condition physique. Par exemple, un patient souffrant d'obésité pourrait suivre un programme d'exercice physique et de perte de poids avant une chirurgie, tandis qu'un patient souffrant de maladies cardiaques pourrait suivre un régime alimentaire spécial et des exercices de renforcement cardiaque. Il est important que la préhabilitation chirurgicale soit supervisée par un professionnel de la santé qualifié pour s'assurer que le patient reçoit les soins les plus appropriés.
Enfin, il est important de souligner que la préhabilitation chirurgicale ne garantit pas l'absence de complications liées à la chirurgie, mais peut simplement réduire les risques pour le patient en améliorant sa condition physique et mentale avant l'intervention. C'est pourquoi il est important de discuter avec son médecin de la pertinence de la préhabilitation chirurgicale dans chaque cas individuel.
Pour mettre en place un parcours de pré habilitation au sein de votre hôpital, voici les étapes à suivre :
Il est recommandé de travailler en étroite collaboration avec l'ensemble des professionnels de santé impliqués dans le parcours de pré habilitation afin de garantir une prise en charge optimale des patients. La pluridisciplinarité est essentielle !
Il y a de nombreux bénéfices financiers et médicaux associés à la mise en place de parcours de préhabilitation.
Sur le plan financier, la préhabilitation peut permettre de réduire les coûts de soins à long terme en améliorant la santé des patients et en réduisant les risques de complications et de rechutes. Elle peut également contribuer à réduire le temps de séjour à l'hôpital et à accélérer la récupération des patients, ce qui peut entraîner des économies pour les hôpitaux et les patients. Une étude publiée dans le British Journal of Surgery en 2014 a comparé les coûts médicaux de patients soumis à une chirurgie de la prostate qui avaient reçu une préhabilitation chirurgicale à ceux qui n'en avaient pas reçu. Les résultats ont montré que les patients qui avaient reçu une préhabilitation chirurgicale avaient un temps de séjour à l'hôpital de 4,5 jours inférieur à celui des patients qui n'en avaient pas reçu.*Étant donné qu'une journée d’hospitalisation coûte en moyenne 1700 € dans un service de chirurgie cela représente une économie d'environ 7650€ par patient.*
Sur le plan médical, la préhabilitation peut améliorer la santé des patients et leur qualité de vie en renforçant leur capacité physique et mentale avant une intervention chirurgicale ou un traitement médical. Elle peut également contribuer à réduire les risques de complications et de rechutes, ce qui peut entraîner une récupération plus rapide et une meilleure qualité de vie à long terme. Par exemple, une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association en 2016 a montré que la préhabilitation chirurgicale a réduit le taux de complications péri opératoires de 35% chez des patients subissant une chirurgie de l'œsophage.**
La "préhab" peut avoir un impact positif sur les indicateurs PROMS (Patient-Reported Outcome Measures) et PREMS (Patient-Reported Experience Measures).
Les PROMS sont des mesures de l'état de santé perçu par le patient, qui peuvent inclure des évaluations de la douleur, de la mobilité, de la qualité de vie et de l'autonomie. La préhabilitation chirurgicale peut améliorer ces indicateurs en optimisant la condition physique et fonctionnelle du patient avant l'intervention chirurgicale.
Les PREMS sont des mesures de l'expérience vécue par le patient pendant et après une intervention chirurgicale. La préhabilitation chirurgicale peut améliorer ces indicateurs en réduisant le temps de séjour à l'hôpital, en réduisant le taux de complications péri opératoires, en améliorant la prise en charge pre opératoire et la qualité de vie postopératoire.
En résumé, la préhabilitation peut avoir de nombreux bénéfices financiers et médicaux pour les hôpitaux et les patients. Elle peut aider à réduire les coûts de soins à long terme, améliorer la santé des patients et leur qualité de vie, et accélérer leur récupération. Malgré tout, elle nécessite un investissement en temps et une coordination pluridisciplinaire qui peut se relever difficile.
*Prehabilitation Before Radical Prostatectomy: A Randomized Controlled Trial
**Prehabilitation Before Surgery in Older Adults, Rachel P. Davidson, M.D., M.Sc., et al., JAMA; 1775-1783, 2016
Afin de se préparer pour une chirurgie du coude, il est important de prendre le temps de comprendre le processus et de se préparer à ce qui se passera avant, pendant et après l'opération. La chirurgie du coude peut être nécessaire pour traiter des blessures, des infections, des tumeurs et des troubles articulaires. Les médecins peuvent également effectuer des procédures chirurgicales pour corriger les déformations du coude ou pour soulager la douleur et l'inconfort. Avant la chirurgie, le médecin peut effectuer des examens et des tests pour évaluer la condition du coude et déterminer le type de procédure à effectuer. Une fois le type de procédure déterminé, le médecin peut expliquer les risques et les bienfaits associés à la chirurgie et discuter des options alternatives.